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Sado-masochisme

Tant que le sado-masochisme met en scène les adultes consentants, ces pratiques n'appellent aucune observation particulière.
Lorsque le consentement disparaît ou s'il n'existe pas dès l'origine, les pratiques sadiques sont qualifiées des " violences volontaires " et de viol s'il y a pénétration, avec les circonstances aggravantes.
Rappelez-vous qu'une fellation obtenue par violence est considérée comme un crime de viol puisqu'il y a... pénétration sans accord de la victime.

  • Si les actes de sadisme provoquent des séquelles sur le corps de la victime, ils peuvent en outre être poursuivis comme pour n'importe quel délit de violences volontaires (coups et blessures volontaires de l'Ancien Code Pénal).
  • Si les actes de sadisme entraînent une mutilation, une amputation, la privation de l'usage d'un membre ou toute autre infirmité permanente, leur auteur est passible de cinq à dix ans de réclusion criminelle.
  • Si mort s'en suit, la peine peut aller jusqu'à quinze années de réclusion criminelle. On voit à cette lecture combien sont dangereuses certaines pratiques qui peuvent basculer dans le crime.
  • Les plaisirs scatologiques peuvent être passibles de poursuites pénales si elles entraînent les blessures. (Et si votre partenaire porte plainte pour " éclatement de la rosette " Pensez donc aux lubrifiants !

Le sado-masochisme, pratique sexuelle très répandue, fait appel à la flagellation, aux insultes, aux douleurs physiques, à la domination pour obtenir une jouissance.

  • Le sadique a la place du tortionnaire et du maître, jouit d'être témoin de la souffrance de l'autre.
  • Le masochiste, quant à lui, associe jouissance et douleur.

Il est fréquent d'observer chez un même individu des tendances sadiques et masochistes. Le sadique joue le rôle du bourreau tout en s'identifiant à sa victime. Quant au masochiste, il joue le rôle de la victime tout en s'identifiant au bourreau. Ces fantaisies érotiques proviendraient d'un arrêt ou d'une fixation à un stade du développement de la sexualité infantile. Ainsi, ceux qui en souffrent sont incapables de refouler leurs pulsions primitives vécues avec une intensité profonde. En effet, le petit enfant connaît très tôt la cruauté et n'hésite pas à briser ses hochets, à torturer les animaux et à mordre ses objets. Plus tard, il gardera vis-à-vis des autres un sentiment de honte puissante et un désir possessif. Il fait fi des tabous et satisfait à l'âge adulte ses pulsions archaïques et infantiles. Les pulsions sadiques sont l'expression d'un désir de vengeance et d'une envie irrésistible de vouloir affirmer sa volonté et son pouvoir.
Les sadiques refusent la moindre opposition à leur toute puissance. Les pulsions masochistes expriment, quant à elles, une empreinte inconsciente d'émotions vécues au contact de la mère. Si cette dernière avait tendance à être cruelle, son enfant a associé, tel un conditionnement, amour et douleur.

Si vous pensez d'échapper à la loi en faisant signer un contrat de " Maître-Esclave " où le masochiste accepte expressément tous les sévices dont il pourra être objet, détrompez vous.
La santé mentale de la victime peut être mise en cause et la valeur juridique d'un tel document peut être considérée caduc.

Tortures et actes de barbarie

Depuis l'entrée en vigueur du Nouveau Code Pénal les " tortures et actes de barbarie " (considérés auparavant comme circonstances aggravantes) sont devenues les crimes à par entière.
La torture et les actes de barbarie diffèrent de la violence par le seuil de la souffrance et par le caractère particulièrement dégradant et inhumain de ces actes.

Attention ! C'est le juge qui apprécie !
La Chambre Criminelle de la Cour de Cassation du 9 déc. 93 a considérée que l'introduction d'un bâton dans l'anus de la victime tombait sous le coup de la torture et actes de barbarie. Comme vous pouvez vous en douter, la victime n'était pas consentante !

 

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