GENERALITES
| SIDA | TRANSMISSION
| PREVENTION | LE
PRESERVATIF | TRAITEMENT
| EXPOSITION ACCIDENTELLE
| ADRESSES UTILES
Les traitements actuels pour lutter contre le Sida
-Les antiviraux
Les inhibiteurs de la transcriptase inverse (ITI) qui
sont des molécules qui interviennent dans la
cellule pour entraver l'action d'une enzyme virale et
empêcher ainsi la transcription de l'ARN du virus
en ADN viral qui parasite l'ADN de la cellule hôte.
Ces produits ont été
les premiers utilisés dans la lutte contre la
multiplication du virus dans l'organisme dès
les années 80 (AZT) et le début des années
90 (ddI, ddC). La famille s'est agrandie, et l'on compte
aujourd'hui près d'une dizaine d'inhibiteurs
de la transcriptase inverse.
-Les antiprotéases (AP)
Ces nouvelles molécules agissent à un
autre stade de la reproduction du VIH en s'attaquant
à l'activité de la protéase (enzyme
protéinique) du virus qui permet la maturation
des nouveaux virus créés par la cellule
infectée. Grâce à l'action des antiprotéases,
la cellule produit des virions immatures rendant le
virus incapable d'infecter de nouvelles cellules.
-Les multithérapies
Les premiers médicaments n'étant pas suffisamment
puissants individuellement, dès que cela a été
possible, les médecins ont commencé à
prescrire des bithérapies, c'est à dire
2 inhibiteurs de la transcriptase inverse, permettant
une action plus efficace sur l'activité du virus.
A partir de 1996, c'est l'association d'une antiprotéase
à deux ITI qui a donné naissance à
ce qu'on appelle les trithérapies. On parle maintenant
de multithérapie, car le nombre de molécules
utilisées peut varier de 2 à 5. Le rôle
des multithérapies est notamment de réduire
considérablement et si possible rapidement la
multiplication du virus. Les multithérapies limitent
également les possibilités de mutation
virale et les phénomènes de résistance.
Grâce aux multithérapies,
de nombreux patient ne présentent presque plus
de traces de virus dans leur sang. Cependant, dans certaines
zones plus difficiles, comme les ganglions lymphatiques,
le VIH persiste.
Espoirs de vaccin
Des tests de vaccin ont été
réalisés depuis plusieurs années
mais il reste des inconnues énormes.
Situation de l'épidémie
On peut résumer la situation
de l'épidémie par ces chiffres clés:
-Nombre de décès
dus au SIDA dans le monde, jusqu'en 1999 2,6 Millions,
dont 2Millions en Afrique soit 77% des décès
dans le monde.
-Proportion d'adultes infectés
par le virus en Afrique sub-saharienne 20 à 25%,
avec un maximum au Bostwana : un adulte sur trois.
-Nombre de personnes infectées
par le virus et malades du SIDA depuis le début
de l'épidémie dans le monde 50 Millions,
dont 16 Millions de décès.
-Nombre de personnes infectées
par le virus et malades du SIDA depuis le début
de l'épidémie en France 120 000 dont 30%
de femmes et 30 000 décès.
Pays développés
Dans les pays développés
on constate un net recul de la mortalité due
au SIDA grâce à l'arrivée des nouveaux
traitements de multithérapie. Le recul le plus
rapide est en Europe, où le taux de mortalité
du SIDA a chuté de 84% en 3 ans, contre 75 %
aux Etats-Unis.
L'épidémie continue
de progresser dans les pays plus défavorisés
et plus particulièrement en Afrique subsaharienne
L'Afrique
L'Afrique reste clairement "l'épicentre"
de l'épidémie où 55% des adultes
infectés en Afrique subsaharienne sont des femmes
en raison notamment des pratiques sexuelles généralement
à risque avec un faible taux d'utilisation des
préservatifs. Le SIDA arrive en tête des
principales causes de mortalité en Afrique, où
il provoque 19% du total des décès.
Europe de l'Est
Le SIDA représente une
sérieuse menace en Europe de l'Est et ex-URSS
en raison des difficultés économiques
que traversent ces pays, des comportements à
risque de sa jeunesse et de la forte consommation de
drogues dures.
Asie
Les efforts de prévention
et les programmes de soins dynamiques semblent parfois
porter leurs fruits: en Thaïlande et aux Philippines,
des programmes de prévention énergiques
ont permis d'abaisser ou de stabiliser parfois les taux
d'infection.
Les pays du Tiers monde et d'Europe
de l'Est sont confrontés au coût élevé
des traitements. Le coût du traitement minimal
contre le SIDA --deux médicaments par jour--
est de 220 dollars par mois, la thérapie standard
de trois médicaments coûtant environ 600
dollars. Les groupes pharmaceutiques ont baissé
de moitié les prix de leurs médicaments
à destination du Tiers Monde mais l'effort reste
insuffisant.
|